Agriculture durable en Afrique

Étude/Synthèse/Article
Langue(s) : Français
Thématiques : Agriculture durable

Sciences au Sud, le journal de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) revient sur la conférence "Agroécologie pour l'Afrique" qui s'est tenue en novembre 2014 à Madagascar. D'après les spécialistes, il faut associer chercheurs, ONG et paysans pour diffuser les pratiques agricoles innovantes.

Photo : Riziculture à Madagascar © IRD / T. Becquer

Avec une augmentation de 2,4 milliards d'habitants dans le monde prévue pour 2050, dont plus de la moitié en Afrique, la sécurité alimentaire est plus que jamais un des grands défis de continent. "Mettre en place une agroécologie efficiente est un axe clé pour répondre à la pression croissante sur les ressources naturelles et répondre aux besoins alimentaires en Afrique, souligne le chercheur Eric Blanchart. Cette agriculture vise à assurer de bons rendements en tenant mieux compte des processus biologiques naturels du sol".

Comment la développer sur ce continent est l'une des principales questions débattues au cours de la conférence internationale Agroécologie pour l'Afrique (AfA 2014), organisée récemment à Antananarivo. Plus de 80 spécialistes malgaches, burkinabés, ghanéens, sénégalais, ivoiriens, éthiopiens, zimbabwéens et français ont en commun leurs expériences.

« La majorité des participants l’ont pointé du doigt : pour une agroécologie performante, chercheurs et agriculteurs doivent travailler de pair », rapporte le chercheur en marge de la conférence. Et pour cause : les paysans sont les principaux acteurs de l’innovation en agroécologie. « Ils n’hésitent pas à adapter les pratiques qui leur ont été enseignées par ailleurs en fonction de leurs attentes et de leurs contraintes », ajoute-t-il. De fait, pour favoriser les échanges entre les deux mondes et trouver des solutions localement plus adaptées, les chercheurs se tournent de plus en plus vers les ONG. Ces dernières sont en permanence au contact des agriculteurs locaux. Elles ont, entre autres, les compétences pour identifier des « paysans référents ». « Ce sont souvent des techniciens agricoles, ils jouent le rôle d’interlocuteurs intermédiaires entre les agriculteurs et les chercheurs », précise le chercheur.

Une démarche dont les participants d’AfA ont pu mesurer le succès en visitant les exploitations agricoles dans l’Itasy, à l’ouest de la capitale malgache. « Dans cette région, nous collaborons avec l’ONG Agrisud [membre du CFSI] , raconte Eric Blanchart. Nous y déterminons si les pratiques mises en place avec les « paysans référents », telles que le compost ou la plantation d’arbres fruitiers, améliorent le stockage du carbone dans les sols et le rendement des cultures. » [...]

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Pour creuser le sujet :

- Une plate-forme pour valoriser et soutenir les innovations paysannes locales, 2015

- Transition agro-écologique : comment dépasser les obstacles à la diffusion des pratiques, 2013

- Produire autrement - L'agronomie est prête ... mais pas seule, 2013