Consommer local, les avantages ne sont pas toujours ceux que l'on croit
L'engouement pour les produits alimentaires locaux est en partie lié à l'attente de moindres impacts environnementaux, et en particulier d'une distance parcourue par les produits moins importante. Or, c'est la phase de production qui pèse en réalité le plus dans les impacts environnementaux et en particulier sur les bilans carbone (29 % du total contre 6 % pour le transport). De plus, les émissions dues à la distance dépendent essentiellement du mode de transport et de l'optimisation logistique et le mode de déplacement du consommateur joue aussi un rôle.
Toutefois, le rapprochement entre l'agriculteur et le consommateur favorise l'engagement dans des schémas de production alternatifs, notamment à faible charge en intrants, via une meilleure valorisation des produits et une plus grande implication des acteurs publics et des habitants dans l'agriculture. La commercialisation de produits locaux permet également une relocalisation des impacts, la production est alors soumise aux exigences réglementaires locales, souvent plus fortes en France et en Europe en matière environnementale. Le Ministère du développement en conclut donc que les circuits courts et de proximité peuvent constituer un des éléments de réponses au défi de l'alimentation durable. A ce titre, ils sont encouragés par les politiques publiques.
Par ailleurs, une analyse d'une dizaine d'expériences conduites sur des territoires ruraux et périurbains en 2009-2010 confirme que la commercialisation "locale" est ausi un facteur de cohésion sociale.