Ecouter le contexte favorable aux bio-intrants

Étude/Synthèse/Article
Langue(s) : Français
Thématiques : Agriculture durable

Les associations entre végétaux, animaux et arbres constituent le cœur de la révolution agroécologique pour diminuer les dépenses des agriculteurs, les pollutions, les intoxications, tout en intensifiant la production. Une solution complémentaire est l’utilisation de bio-intrants. En Afrique de l’Ouest, de plus en plus d’entreprises, des PME aux multinationales, développent leur production.

La tendance est indéniable : « Des segments de marché se développent de façon exponentielle et plusieurs organisations paysannes s’attellent à offrir leurs intrants bio sur les marchés croissants de l’agriculture biologique », affirme Sessi Rostaing Akoha, expert suivi et évaluation du Roppa. Boubacar Djibo Almoustapha, agronome à Fasam terre verte au Niger, confirme cette évolution. « Depuis trois ans, le Réseau des Chambres d'Agriculture (Reca) réalise des campagnes de plaidoyer en faveur des pro - duits bio et fédère les acteurs agricoles (entreprises, OP, producteurs individuels). On note l’émergence de nouveaux acteurs qui se spécialisent dans la fourniture d'intrants bio, ainsi que la multiplication des thèmes de formation sur ces produits. Nous espérons voir émerger une société plus responsable vis-à-vis de sa consommation, de son économie et de son environnement. »

Un enthousiasme nuancé par d’autres acteurs. L’expérience du Grdr menée sur la production de choux à Lendeng, au Sénégal, montre que les intrants manufacturés, bien qu’appréciés, sont hors de portée du grand nombre car ils augmentent les coûts de production. En revanche, les producteurs utilisent systématiquement du com - post vendu dans les environs. « Beaucoup de travaux sont en cours sur les bio-intrants au niveau des universités, instituts de recherche, recherches paysannes avec les associations », explique Christian Legay, représentant de l’ONG Autre terre, fondatrice du collectif citoyen pour l’agroécologie au Burkina Faso. « La gamme de bio-intrants est en train de s’étoffer progressivement. Mais, pour amorcer la transition agroécologique, il est important que l’État burkinabé, qui subventionne les intrants chimiques, puisse progressivement s’orienter vers les bio-intrants de préférence fabriqués localement, plutôt que de les acheter auprès des grandes firmes et risquer de tomber dans une autre forme de dépendance. » Cet appel à la vigilance est partagé par Sidy Ba, secrétaire général du Cadre de concertation des producteurs d'arachide (CCPA) du Sénégal. [...]

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Formation en compostage au Bénin © AFL

Formation en compostage au Bénin © AFL

Cet article est extrait de la publication L'espoir au-delà des crises, solutions ouest-africaines pour des systèmes alimentaires durables, 3ème tome d'une série d'ouvrages collectifs édités par le programme Pafao. 

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