Les organisations de producteurs face aux pressions foncières en Afrique de l'Ouest

Étude/Synthèse/Article
Langue(s) : Français

Inter-réseaux et SOS Faim :  bulletin de synthèse souveraineté alimentaire

Les mots différent pour qualifier le phénomène : « accaparement de terres », « acquisitions ou appropriations à grande échelle », « privatisation et concentration foncière », « investissements fonciers », mais de plus en plus d’acteurs s’accordent sur la nécessité de réguler davantage ces dynamiques, dont les impacts sociaux, économiques et environnementaux sont encore mal appréciés.

L’Afrique apparaît comme la zone la plus touchée, avec 134 millions d’hectares de projets identifiés (dont 34 millions ont déjà fait l’objet de recoupements d’informations), et le phénomène semble voué à s’étendre alors que le continent est en pleine mutation. L’Afrique de l’Ouest en particulier n’est pas épargnée. Moins touchée initialement que d’autres zones (Afrique de l’Est, Afrique Australe), le phénomène prend aujourd’hui de l’ampleur.

Comment les paysans s'organisent-ils pour sécuriser leurs terres ? Quelles sont les stratégies adoptés par les organisations paysannes (OP) ?

Cette note présente 4 stratégies contextes et stratégies différentes :

- au Mali, les OP organisent une défense des producteurs familiaux basée sur le recours aux tribunaux et aux médias ;

- au Sénégal, elles font alliance avec les autres organisations de la société civile pour pousser l'Etat à engager une réforme foncière ;

- au Bénin, elles ont réussi à développer un plaidoyer actif sur les politiques foncières fondé sur le compromis et la réglementation des investissements ;

- enfin au Burkina Faso, la Confédération Paysanne du Faso (CPF),  intégrée dès le départ au comité de sécurisation foncière mis en place au niveau national, a pu construire un argumentaire économique fondée que la productivité réelle de l'agrobusiness et proposer des alternatives.