L'approvisionnement des unités de transformations agroalimentaires
La transformation des produits locaux améliore leur compétitivité sur les marchés urbains. Elle est un levier essentiel du développement local, à condition que la valeur ajoutée qu’elle crée soit justement répartie.
L’approvisionnement des unités de transformation (UT) est un problème commun à de nombreuses organisations du réseau « Pafao ». Elles ont échangé dans le cadre d’une discussion en ligne et les solutions innovantes ont été proposées peuvent être déclinées autour des axes suivants :
- Internaliser la transformation ;
- Tenir compte de la situation défavorable des femmes ;
- Se concerter pour aboutir à un cadre commun et aboutir à des contrats ;
- Reconnaître les efforts collectifs ;
- Développer des services a posteriori ;
- Intéresser les producteurs à la gestion des UT : l'expérience des Esop.
Ce que l'on retient des contributions des acteurs de terrain est qu'il y a des risques pour l'approvisionnement des UT si :
- les organisations de producteurs (OP) sont trop faibles ;
- les relations entre les transformateurs et les OP sont déséquilibrées / les conditions d'une reconnaissance réciproque ne sont pas réunies ;
- les contrats sont trop formels ;
- les charges pèsent trop fortement sur les UT (financements / fourniture d'intrants / contrats trop rigides)
- l'UT a un seul canal d'approvisionnement.
A l'inverse, les chances de succès sont plus fortes si :
- les OP sont fortes ;
- les UT participent à la formation des producteurs (itinéraires techniques ; traitements post-récolte) ;
- les contraintes des différents maillons de la filière sont connues ;
- les pouvoirs publics sont associés au travail sur la qualité en allant du local, au régional, voire nationale ;
- les UT ne sont pas engagés pas dans un soutien a priori (fournitures d'intrants et de crédit) qui rend les producteurs dépendants, mais rémunèrent a posteriori la qualité et la régularité.
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