Amélioration de la production maraîchère
Dans le cadre d'un projet porté par Agriculteurs français et développement international (AFDI) et l'Association des organisations paysannes de Mopti (AOPP)
Photo : L'irrigation est rationnalisée avec l'aide de thermomètres et de pluviomètres © AFDI
Dans la région de Mopti, la demande n’est pas satisfaite par la production locale : à partir du mois d’avril, les produits maraîchers sont pour la plupart fournis par les régions du Sud et vendus à des prix très élevés jusqu’aux mois d’octobre-novembre. Allonger la période de vente est donc un véritable enjeu.
Dans cette optique, l’Association des organisations professionnelles paysannes de Mopti (AOPP Mopti) et Agriculteurs français et développement international (AFDI) ont lancé un projet visant à améliorer la qualité de la production maraîchère (utilisation de comporst, rationnalisation de l'irrigation,...) et à diversifier ses circuits de commercialisation.
Les produits "technologiques" sont très appréciés
La production a augmenté de façon notable chez les paysans relais. Toutes les variétés (salade, échalote, piment, tomate, chou, betterave, carotte, papaye, aubergine et melon) ont bénéficié de la rationalisation des pratiques.
L'économie d'eau a amené de nombreux producteurs à augmenter les surfaces cultivées grâce au temps dégagé, mais aussi à irriguer plus tard, et donc à fournir des légumes plus longtemps sur l’année. Les paysans estiment avoir économisé 25 % d’apports en eau.
Les maraîchers de Mopti offrent aujourd’hui des produits qui ont un meilleur aspect visuel, un meilleur goût, sont plus homogènes et se conservent mieux, ce qui fait qu’ils sont plus recherchés.
Les produits des maraîchers de l’AOPP Mopti ont localement reçu le nom de « produits technologiques », car leur production est basée sur l’utilisation d’instruments technologiques. Cette image de marque permet aux maraîchers de vendre plus cher. Du fait de l’engouement autour des produits « technologiques », quelques producteurs vendent sur les marchés de Mopti et Koro, mais la majorité vendent pour le moment leur production directement en bord de champ.
Les habitants des villages environnants sont en effet prêts à payer plus cher pour les produits « technologiques » que pour ceux venus du sud du pays ou du Burkina Faso, car ils se conservent mieux et ont gagné aux yeux des populations l’image de produits sains et sans risques. [...]