Une alimentation « intelligente » pour le climat, des champs à la cuisine
La FAO présente des alternatives permettant d’adapter la production alimentaire au changement climatique, sans générer de surcoûts considérables et en assurant la sécurité alimentaire au niveau mondial.
Le secteur de l'alimentation (fabrication, production, transformation, transport, commercialisation, consommation, etc.) représente 95 exa-joules d’énergie par an, soit environ 30 % de la consommation de l'énergie mondiale. Le secteur est aussi responsable de plus de 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES).
L'utilisation directe de l'énergie dans les fermes agricoles s'élève à environ 6 exa-joules par an (plus de la moitié dans les pays de l'OCDE), hors labeur humain et traction animale.
Faire évoluer les pratiques agricoles et agroalimentaires vers une moindre consommation d’énergie peut se faire à court-terme et à moindre un coût.
Les exploitations peuvent avoir recours à des moteurs économes en carburant, à du compost et des engrais de précision, rationnaliser l'irrigation, adopter des pratiques agricoles sans labour et utiliser des variétés végétales et animales moins dépendantes des intrants.
Après récolte, l’utilisation d’énergie peut être diminuée par l'amélioration du transport et des infrastructures, une meilleure isolation des installations de stockage, la réduction des emballages et du gaspillage alimentaire et des appareils de cuisson plus efficaces.
En complément, les ressources d'énergie solaire, éolienne, hydroélectrique, géothermique ou la biomasse sont autant de substituts aux énergies fossiles, et peuvent être produites localement.
Par exemple, des usines de sucre utilisent déjà les résidus de canne à sucre pour la production de chaleur et de force motrice. Les «déchets de traitement humide», comme les rejets de tomate ou la pulpe lors de la transformation, peuvent être utilisés dans les installations de digestion anaérobie pour produire du biogaz.
