Politiques alimentaires mondiales en 2011 - le rapport de l'Ifpri
L’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) publie un Rapport sur les politiques alimentaires mondiales pour l'année 2011, le premier d'une nouvelle série annuelle.
Ses neuf chapitres fournissent une analyse approndie sur :
- les niveaux et la volatilité des prix des produits alimentaires : les prix des produits alimentaires ont augmenté au cours de la 1ère moitié de l'année avant de redescendre au cours de la 2ne moitié. Les facteurs qui avaient provoqué la crise de 2007-2088 sont réapparu au cours de la crise 2010-2011. Ce sont essentiellement : le cours élevé du pétrôle, les politiques de promotion des agrocarburants, l'augmentation du nombre de chocs climatiques et l'essor de la demande des économies émergentes. La volatilité des prix est restée forte en 2011. La volatilité est préjudiciable aussi pour les consommateurs que pour les producteurs : elle alimente l'incertitude, et rend plus difficile pour les ménages pauvres la prévision de leurs dépenses alimentaires et la planification de leur production.
- les catastrophes naturelles et d'origine humaine
- le changement climatique
- les biocarburants : aux Etats-Unis, la loi de 2011 sur l'expansion du marché des biocarburants (Biofuel Market Expansion Act) est entrée en vigueur. Dans l'Union Européenne, de nombreuses études sur les impacts environnementaux des biocarburants ont été menés. L'une des questions les plus cruciales concernent le changement indirect d'affectation des terres, c’est-à-dire savoir si l’affectation croissante des terres à la culture de biocarburants se traduit par une conversion d’espaces naturels en terres cultivées, ce qui diminue l'intérêt des biocarburants en terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre. A décembre 2011, la Commission européenne n'avait pas encore rendu public son rapport sur les impacts des biocarburants.
- le lien entre agriculture et nutrition, santé, eau et énergie
- la gestion durable des terres : les rapports publiés en 2011 sur les accaparements de terres par la FAO, la Banque mondiale et le Fonds international de développement agricole ont tous exhorté les gouvernements à veiller à ce que les investissements destinés à l’agriculture soient responsables et à renforcer leurs systèmes d’administration des terres dans le respect des droits de tous les citoyens.
- les nouveaux acteurs : de plus en plus, de nouveaux "acteurs" tels que le secteur privé, les économies émergentes et les organisations philanthropiques, viennent redéfinir la structure et la nature du paysage de la politique alimentaire mondiale.
- les développements régionaux : En Afrique, il y a eu de grands progrès dans la mise en oeuvre Programme détaillé pour le développement de l'agriculture en Afrique (PDDAA). En Inde, le Parlement a voté la loi sur la sécurité alimentaire nationale qui prévoit de fournir à prix modique des céréales à plus de la moitié de la population indienne. Mais aux Etats-Unis et en Europe, le soutien politique continu aux biocarburants, les subventions agricoles et les dispositifs protectionnistes ont affecté négativement le secteur agricole des pays en développement.