Roumanie : le vent de la récolte
Avec 15 millions d’hectares de surface agricole, la Roumanie, surnommé le grenier à blé de l’Europe, est un eldorado pour les investisseurs étrangers.
Nous sommes en 2014, le marché foncier va être libéralisé. N'importe quel ressortissant européen pourra alors acheter de la terre en Roumanie. Jusqu'à fin 2013, il était, en principe, interdit aux étrangers d'acheter des terres en Roumanie. Une interdiction qu'il est facile de contourner en créant une société de droit roumain. Parmi les pionniers de l’eldorado roumain, Michel Créteur cultive aujourd'hui 2600 hectares, soit 20 fois la surface qu'il exploite en France.
Mais du côté roumain, la révolte gronde. L'ONG Ecoruralis a récemment déposé à Bruxelles un rapport accablant pour dénoncer l'accaparement des terres. 800 000 hectares sont déjà aux mains de sociétés étrangères. Un chiffre qui ne cesse d'augmenter.
Notre avis :
Un film bien pessimiste, mais tellement réaliste sur ce que la libéralisation des échanges a fait de nos terres : un bien que l’on s’arrache, au mépris des populations locales qui subissent un système fait pour aider les plus gros et, qui, par dommage collatéral, écrase les petites fermes. L’accaparement des terres, on connaît, et le gouvernement doit protéger ces terres des investissements étrangers, dira-t-on. Oui mais là nous sommes en Europe… Et que dit l’Union Européenne ?
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