The CAP’s impact on African Agriculture: focus on milk

Étude/Synthèse/Article
Langue(s) : Anglais Français

La production de lait est très importante pour l'Union Européenne, tous les États-Membres produisent du lait et l'Europe est le premier consommateur de produits laitiers au monde. La Commission Européenne a une longue histoire d'assistance financière de soutien aux producteurs de lait. Les politiques actuelles ne favorisent ni les petits producteurs européens ni les paysans africains qui souffrent tous de la concurrence des exportations européennes.

L'élevage du bétail est un élément important de l'économie rurale de l'Afrique mais la production de lait africain est bien inférieure aux besoins des populations. La production locale n'est pas, sur une grande partie du continent, suffisante pour répondre aux besoins des consommateurs et les pays doivent faire appel aux importations. La demande africaine de lait a connu une forte augmentation, due en partie à l'urbanisation croissante. Sur les marchés urbains africains, une grande part des produits laitiers disponibles, et surtout le lait en poudre, est importée d'Europe.

Le présent rapport examine la situation dans trois pays: le Sénégal, le Burkina Faso et le Kenya.

Les deux premiers ont un excellent potentiel pour le développement d’une production laitière nationale mais les contraintes sont nombreuses : manque d'aliments pour animaux, faible productivité des variétés, difficultés d'accès à la terre et à l'eau, absence de possibilités de crédit, problèmes liés au système de collecte du lait, y compris le transport, problèmes d'assurance de la qualité des produits. La principale contrainte externe est la concurrence du lait importé.

Le cas du Kenya mérite d'être évoqué car il représente un modèle de production laitière appropriée en Afrique. Le pays peut même désormais exporter des excédents de lait alors que la production se situait il n'y a que dix ans, en 2000, bien en-dessous de la demande locale. La réussite du Kenya résulte de politiques et programmes bien adaptés et de politiques commerciales très volontaires. En fait, les droits de douane du Kenya sont de 60% depuis 2004, alors que l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a maintenu ses droits de douane à 5 % pendant toute cette période.

La présente étude a deux objectifs:

1. montrer si oui ou non la Politique Agricole Commune (PAC) européenne freine le développement potentiel du système laitier africain,

2. proposer des actions et des options politiques qui favoriseraient les producteurs laitiers de l'Europe comme de l'Afrique.