Volatilité des prix et sécurité alimentaire
Le lundi 17 octobre 2011, le groupe d'experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE) a présenté au Conseil de Sécurité Alimentaire de l'ONU un rapport sur la « volatilité des prix et la sécurité alimentaire ».
Ces experts constatent d’une part qu’il existe la demande de produits agricoles est en forte croissance, notamment du fait de l’évolution des régimes alimentaires à l’échelle mondiale, du gaspillage alimentaire croissant et surtout de l’expansion des agrocarburants.
Ce rapport souligne d’autre part les limites de la révolution verte, qui se caractérise par une dégradation croissante des ressources naturelles (sol, eau) mais aussi par une forte utilisation d’engrais de synthèse à base d’azote et de phosphore, générant une dépendance forte vis-à-vis des combustibles fossiles (pétrole et gaz).
Ainsi, les systèmes agro-alimentaires des pays développés sont très énergétivores : « Selon Heinberg and Bomford (2009), chaque calorie d’énergie alimentaire produite par le système agroalimentaire aux États-Unis nécessite plus de sept calories, tirées la plupart du temps de combustibles fossiles, dont 20 pour cent au niveau de l’exploitation et le reste aux autres stades (transport et transformation, par exemple). L’agriculture consomme donc bien plus d’énergie qu’elle n’en produit ».
Afin de diminuer les tensions sur les prix, diverses solutions sont envisagées comme limiter la demande en produits agricoles dans les pays développés (surtout agrocarburants, mais aussi productions animales), associé à une hausse de l’investissement public en vue d’instaurer une sécurité alimentaire à long terme en se basant sur des modèles de production agricole durables.