Agriculture familiale et agrobusiness, le témoignage d'une ONG brésilienne

Étude/Synthèse/Article
Langue(s) : Français
Thématiques : Politiques agricoles et alimentaires

Alors que la paralysie de la réforme agraire au Brésil a conduit sa présidente Dilma Roussef à limoger le ministre du développement agraire (plus d'infos), le magazine Transrural Inititiatives publie un interview de Joaquim Apolinar, coordinateur de l’ONG brésilienne ACC qui appuie les communautés rurales et l’agriculture familiale dans l’État du Rio do Norte.

Photo: Champs irrigués sous rampe à pivot dans l'état du Goias, au centre du Brésil (crédit : H.THERY)

Comment se structure l’agriculture au Brésil ?

Joaquim Apolinar : Deux modèles coexistent : l’agriculture d’exportation, ou agrobusiness, et l’agriculture paysanne. La première est massivement orientée vers la production de soja et de canne à sucre, sur de vastes étendues. La seconde exploite de petites surfaces et se caractérise par une utilisation de main d’oeuvre familiale ; elle s’oriente essentiellement vers les besoins familiaux. On trouve aujourd’hui 3,4 millions d’exploitations de ce type au Brésil, qui occupent un quart de la surface agricole et emploient les trois quarts de la main d’oeuvre. Si elle n’est à l’origine que de 38 % de la valeur de la production agricole nationale, elle fournit en revanche 70 % de la consommation du pays. L’agriculture paysanne est présente dans l’ensemble du pays ; dans chaque région, elle s’adapte et valorise l’agro-biodiversité locale. L’agriculture d’exportation exerce, elle, une pression très forte sur les ressources naturelles (eau, sol, biodiversité) et continue de s’étendre.

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