Au Burkina Faso : une franchise pour les étuveuses de riz
Alimatou Ouédraogo est la secrétaire permanente de l’Union nationale des étuveuses de riz du Burkina Faso (Unériz).
Valoriser le riz étuvé produit par ses membres constitue l’objectif phare de l’Unériz. L’Unériz propose de développer un modèle d’affaires en franchise en vue de renforcer l’étuvage à titre individuel ou par de petites entreprises gérées par les femmes.
Comment sont organisées les femmes étuveuses au sein de l’Unériz ?
L’Unériz regroupe douze unions de base et onze centres d’étuvage pour un effectif total de plus de 3 000 femmes étuveuses. Les centres sont des entreprises gérées par les unions de base, lesquelles sont constituées de groupements présents dans les villages ou dans les quartiers d’une ville.
Pourquoi avoir choisi de développer un modèle de franchise ?
Lorsque les étuveuses travaillent en groupe au niveau des centres, elles traitent une quantité inférieure à ce qu’elles produisent de manière individuelle. Elles n’ont accès aux centres d’étuvage que de manière rotative dans la semaine ; les autres jours, elles travaillent chez elles.
Mais les prix de vente du riz au niveau des centres (entre 330 et 500 FCFA/kg) sont meilleurs que ceux auxquels chacune commercialise sa propre production (entre 280 à 300 FCFA/kg). Pourquoi, alors, ne pas les organiser pour renforcer leurs capacités techniques d’étuvage, afin qu’elles améliorent la qualité lorsqu’elles réalisent cette opération à la maison ? Leur riz sera ensuite racheté par les centres d’étuvage pour être commercialisé à un prix plus intéressant. Ceci permettrait de résoudre à la fois les problèmes de prix rémunérateur pour les femmes et de rupture récurrente de stock en riz étuvé dans les centres. [...]
Propos recueillis en janvier 2018 par Yvon Saroumi (Inter-réseaux)