Déclaration du Roppa pour la souveraineté alimentaire et la consommation des produits nationaux

Étude/Synthèse/Article
Langue(s) : Français
Thématiques : Politiques agricoles et alimentaires

Le Réseau des organisations paysannes et des producteurs d'Afrique de l'Ouest (Roppa), réuni à Tenkodogo (Burkina Faso) en novembre 2016, a signé ce manifeste de lutte pour la souveraineté alimentaire et la consommation des produits nationaux. 

Photo : Boutique-bar-restaurant (Bobar) de produits locaux à Lomé © AFL

En Afrique de l'Ouest, exploitants familiaux, consommateurs et autorités publiques, même combat pour la souveraité alimentaire et la consommation des produits nationaux.

[Extraits de la déclaration]

Aujourd'hui, 20 % de notre consommation est importée, représentant selon les années de 30 à 50 milliards de dollars. L'International Food Policy Research Institute (IFPRI) estime que l'addition pourrait s'élever à 150 milliards de dollars en 2030. Ces chiffres sont alarmants : quelles exportations pourraient nous permettre de payer une telle facture ? Quel avenir dessine-t-on à nos agricultures ?

La responsabilité de cette situation est triple :

- Le Roppa, les plateformes nationales paysannes et les fédérations membres doivent renforcer leurs efforts pour proposer aux consommateurs urbains des produits alimentaires nationaux correspondant à leurs besoins et à leurs demandes.

- Le rôle des consommateurs est essentie. Selon leur choix, le système alimentaire national deviendra le moteur central du développement du pays, ou celui de l'endettement national et de la marginalisation de la grande majorité des acteurs de ce vaste système.

- Enfin, les autorités publiques doivent appuyer toutes les dynamiques qui permettent des faire des systèmes alimentaires locaux, nationaux et ouest-africains des moteurs du développement économique, social et environnemental. 

Face à ce grand défi du "consommer local", c'est sur le terrain des solutions que nous souhaitons nous engager. Les pionniers, qui nous intéressent, portent des "initiatives d'alimentation responsable et durable" (IARD) en ville ou en milieu rural. Ils sont déjà en marché sur les chemins de cette transition et ouvrent des voies nouvelles, diverses et novatrices.