Etude sur les produits agricoles locaux en vue d’un passage à l’échelle de la commande institutionnelle
Cette étude a été menée par Acting For Life (AFL) et ses partenaires au Burkina Faso, la Confédération paysanne du Faso (CPF) et l’Agence pour la promotion des petites et moyennes entreprises agroalimentaires (APME2A) dans l'objectif d'élaborer une stratégie en faveur du passage à l’échelle des achats institutionnels de produits agricoles locaux et de l’augmentation des parts de marchés des petits producteurs dans ces achats institutionnels. Ces organisations sont soutenues par le programme Promotion de l’Agriculture Familiale en Afrique de l’Ouest (Pafao) et plus spécifiquement par le dispositif Coup de Pouce à la construction de stratégies de changement d'échelle.
Ce rapport fait ressortir les problématiques spécifiques et donc les enjeux majeurs du passage à l'échelle:
▪ Importance de renforcer les capacités internes des OP administratives, organisationnelles et humaines à rechercher et répondre à des marchés – Evolutions en lien avec les directives Ohada
▪ Importance de renforcer les services des OP à leur membres (notamment sur du financement, de l’accompagnement) pour assurer les livraisons et respect des contrats
▪ Importance de renforcer l’accès au financement des OP pour développer les services aux membres et la collecte – intérêt de lier financement avec remboursement en nature ce qui permet de récolter une partie des volumes produits
▪ Importance d’accompagner les producteurs sur la qualité et organiser le contrôle qualité dans une démarche d'accompagnement des producteurs vers plus de qualité (sensibilisation, bonus ou pénalités, investissements améliorant la situation etc.)
▪ Importance d’améliorer les capacités de stockage et la qualité de stockage.
▪ Besoins de renforcer les relations avec les membres et la pression sociale pour que les engagements soient respectés (avec des mesures internes incitatives ou des pénalités)
▪ Importance de pouvoir prouver l’origine des produits (traçabilité)
▪ Importance de participer à des espaces de concertation pour discuter des prix d'achat, de leur révision éventuelle suivant la fluctuation du marché, des conditions de livraison et des exigences de qualité (pour clarifier s'il peut y avoir d'éventuels refus de produits ou pénalités).
L'identification des freins permet de formuler des recommandations stratégiques pour atteindre un changement d'échelle par la mise en place :
▪ D'actions de plaidoyer vers les décideurs (responsables politiques au niveau national, élus des collectivités..) et de sensibilisation de la société civile sur le « consommé local » (et le « consommé local et plus écologique »)
▪ De concertations pluriacteurs pour mieux définir ce qu’est un produit local et comment assurer sa traçabilité
▪ D'actions de formation et accompagnement des acteurs, et mise en relation des divers acteurs (avec des expériences pilotes):
▪ D'actions de financement des OP (mobilisation d’acteurs financiers et économiques) pour renforcer les services des OP aux membres pour la production de denrées de qualité et la capacité des OP de collecter ces produits et les mettre en marché (visibilité de l’offre, disponibilité, traçabilité)
▪ D'actions de suivi-évaluation et analyse des effets en termes de lutte contre la pauvreté et lutte contre le changement climatique (mitigation, diminution des empreintes Carbone).
Lire l'étude complète ici.
Pour creuser le sujet:
- la publication, Les batailles du consommer local en Afrique de l'Ouest
- la synthèse, Les achats institutionnels au service de l'agriculture familiale