Répondre aux crises alimentaires de façon durable: initiatives de soutien à l'agriculture familiale en Afrique de l'ouest
En 2011, les plates-formes paysannes nationalesdu Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal et du Togo ont commandité auprès d'experts locaux des études cas visant à évaluer des initiatives mises en place dans leur pays pour lutter contre les crises alimentaires.
Ces études et une étude similaire menée en Guinée Conakry sur la pomme de terre sont synthétisées dans ce document de SOS Faim et les facteurs de succès sont identifiés.
Bonne gouvernance des processus et relance des productions agricoles
- les initiatives fructueuses ont pu bénéficier d'une reconnaissance du rôle majeur des exploitations familiales par les Etats et la CEDEAO ;
- des organisations paysannes structurées et professionnelles se sont mobilisées en relayant les choix stratégiques des producteurs ;
- les inititiaves ont favorisé l'émergence d'interprofessions et autres cadres de consultation, au sein desquels un dialogue multi-acteur permanent s'est engagé.
Engagement politique fort et constant des Etats
- une volonté politique fortede maîtriser les marchés agricoles nationaux permettant d'assurer la commercialisation des productions ;
- le non recours aux politiques de facilitation des importations, même en période de crise alimentaire, au delà des nécessaires filets de sécurité ;
Amélioration de l'organisation des filières grâce à :
- la mise en place de systèmes d'informations améliorés sur la production et les marchés, permettant de fixer des prix rémunérateurs et d'établir des plans de commercialisation ;
- un financement adapté à l'activité agricole comme le warrantage (opération de crédit ayant pour garantie les productions stockées en vue d'une vente ultérieure à bon prix) ;
- une amélioration en quantité et en qualité de l'accès aux intrants (fumure organique, mécanisation, maîtrise de l'eau, ...) ;
- appui-conseil et recherche pour mise à disposition de semences adaptées aux réalités locales ;
- amélioration des conditions phyto-sanitaires pour une production de qualité ;
- le développement d'infrastructures pour le stockage, la transformation, le transport ;
- un renforcement des capacités techniques et de gestion financière des producteurs.