Impact sur l’agriculture de la CEMAC et Sao Tome et Principe d'un Accord de partenariat économique avec l'UE
La signature de l’Accord de Cotonou entre les pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) et l’Union européenne a instauré une profonde modification des relations commerciales entre les deux ensembles de pays, via la mise en place d’Accords de partenariat économique (APE).
Au-delà d’un simple accord commercial, les APE ont pour objectif le renforcement des intégrations régionales afin de contribuer au développement durable des pays ACP. Pour l’Afrique centrale, c’est avec l’ensemble CEMAC et Sao Tomé et Principe que l’Union européenne négocie un APE, qui vise à l’instauration d’une zone de libre-échange non réciproque entre les deux blocs. La feuille de route des négociations, adoptée en juillet 2004, prévoit la réalisation d’études d’impact de l’APE, de façon à permettre d’optimiser les effets d’un APE.
En particulier, une étude d’impact sur l’agriculture de la sous-région était programmée, elle fait l’objet de ce rapport. Les défis qui se présentent pour l’agriculture de la région sont de trois ordres :
- utiliser au mieux la perspective du marché commun régional,
- utiliser les opportunités de l’accès au marché européen,
- et faire face à une possible concurrence accrue des produits européens sur le marché de l’Afrique Centrale.
L’étude a commencé par la réalisation d’une mission au siège de la CEMAC et dans chacun des pays de la sous-région, entre mai et juillet 2005. A partir des données quantitatives et qualitatives recueillies, il s’est agi de déterminer les impacts potentiels d’un APE, et de proposer des recommandations au Secrétariat de la CEMAC.
Cette étude est divisée en trois parties. Dans un premier temps, la CEMAC et son agriculture sont présentées, ainsi que les spécificités des différents pays. La seconde partie est consacrée à l’étude des échanges commerciaux entre l’Union européenne et la CEMAC. La troisième partie détermine les impacts potentiels d’un APE et se conclue par des recommandations pour que l’agriculture de la CEMAC et Sao Tome tire le maximum de bénéfices possibles d’un APE.