Transition agroécologique au Sénégal : exemple du projet Terria
« Accompagner la transition agroécologique avec les organisations paysannes : Retour d’expériences du projet Terria au Sénégal »
Ce rapport du Gret et de la Fédération des organisations non-gouvernementales du Sénégal (Fongs), illustre les résultats d'un projet d’Appui à la sécurisation de l’accès à la terre pour une intensification agroécologique des territoires ruraux du Sénégal (Terria), porté par Jig-Jam et la Fédération des Groupements de Producteurs du Baol (Fegpab). II s'est déroulé de 2017 à 2020 sur la partie centre-nord du bassin arachidier.
L'agriculture, un enjeu important de l'économie sénégalaise
L’agriculture et l’élevage sont les principaux secteurs économiques du Sénégal, représentant à eux deux 15,8 % du PIB en 2020. Or, les agriculteurs sont aujourd'hui confrontés à des modifications et à une dégradation de leur environnement, directement touchés par le changement climatique, la pression foncière et par des pratiques agricoles peu conservatrices des sols.
Un projet au cœur des problématiques agricoles ouest-africaines
L’enjeu principal du projet Terria était de redonner aux producteurs la main sur leur travail, sur leur capacité à être maître de leurs terres et des changements possibles à l'échelle locale. Par ces actions, l'objectif était qu'ils puissent être les acteurs clés d'une transition d'un système de production agricole industriel vers un système prônant et intégrant davantage les principes de l’agroécologie. Ce travail a mis en avant les réussites du projet Terria, à l'instar de l'amélioration des conditions de vie des femmes grâce aux revenus générés ou la mise en place de dispositifs endogènes d'appui-conseil. Mais cela a aussi montré les points de blocages auxquels ces projets font face et sur lesquels un travail peut être fait pour tendre vers une amélioration.
Un travail de capitalisation essentiel pour porter les résultats de ce projet à plus grande échelle
La capitalisation des résultats a tiré des enseignements pouvant être utilisés par la Fongs et le mouvement paysan. Les temps d'échanges nécessaires à la réalisation de cette capitalisation ont été bénéfiques d'un point de vue social, permettant par exemple de redynamiser la vie associative. Les points ressortis lors de ces séances sont :
- continuer à appuyer des dispositifs paysans existants pour qu'ils puissent durer même après la fin du projet ;
- organiser des réunions avec tous les membres concernés par la construction d'un projet de changement ;
- soutenir la montée en compétences des animateurs des associations tout en s'appuyant sur les paysans relais afin de dynamiser les échanges ;
- accompagner les questions relatives à la gouvernance associative.
Ce travail contribue à appréhender les différentes pistes de réflexions sur l’impact et la nécessité d’une transition agroécologique au sein des territoires agricoles sénégalais, et, à plus grande échelle, ouest-africains.
Voir le rapport complet (60 pages)