Alimentation durable : faire évoluer les politiques
Changer nos modes alimentaires se joue aussi bien au niveau individuel que collectif. Les politiques publiques ont ici un rôle central à jouer. Et cela à toutes les échelles, du local au global.
Et si on changeait tout ? En publiant en 2015 « Un coup de fourchette pour le climat », le Réseau Action Climat a jeté un pavé dans la mare…
Non, nos modes alimentaires ne sont pas durables. Pour atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris fin 2015 et contenir la hausse des températures au-dessous de 2 degrés d’ici la fin du siècle, il est plus que temps de faire du ménage dans nos paniers et nos assiettes, en agissant au niveau aussi bien individuel, local que global. Voici quelques pistes d’action.
A un niveau individuel, pour réduire l’empreinte carbone de son alimentation, une démarche simple et efficace consiste à réduire les portions et diminuer les produits gras en préférant (sans les substituer totalement) les légumes à la viande. Il faut également privilégier les produits de saison et si possible locaux, opter pour le bio cultivé sans produits chimiques et éviter les aliments transformés…
Ainsi, aller au marché plutôt que se rendre en grande surface permet de concilier tous ces objectifs en limitant à la fois l’usage de la voiture et le recours aux emballages.
Les territoires en première ligne
Mais aussi utiles soient-elles, ces actions ne peuvent avoir qu’un effet limité si les pouvoirs publics ne s’engagent pas de leur côté… En utilisant leur bulletin de vote ou en s’engageant dans des associations, les consommateurs peuvent faire évoluer les pratiques de leur territoire, qui est en première ligne pour mettre en œuvre l’accord de Paris. Sept villes françaises – Paris, Marseille, Lyon, Grenoble, Bordeaux, Montpellier et Nantes – et le département de Gironde figurent parmi les 144 collectivités mondiales qui ont signé depuis octobre 2015 le pacte de Milan. Elles se sont ainsi engagées à