La démocratie contre la faim ?
Ce 5ème rapport de l’observatoire du droit à l’alimentation et à la nutrition met l’accent sur le rôle de la démocratie pour combattre la faim. Aujourd’hui, le système alimentaire mondial est de plus en plus contrôlé par une poignée d’entreprises multinationales à la recherche d’un profit maximal, sans tenir compte des intérêts des peuples.
«L’alimentation et le pouvoir sont liés. Il est quasiment impossible de trouver une personne parmi les plus influentes de la politique et de la société qui ne puisse manger à sa faim», a déclaré Huguette Akplogan-Dossa, Coordinatrice régionale du Réseau africain pour le droit à l'alimentation (RAPDA). «L’exclusion de la prise de décisions économiques et politiques va généralement de pair avec un plus grand risque de souffrir de la faim et de la malnutrition.».
Il faut renverser cette logique en donnant le pouvoir aux populations affectées par la sous-nutrition, en renforçant la démocratie, en régulant les pratiques des entreprises et en luttant contre la corruption pouvant sévir au plus haut sommet de certains Etats. Telle est la principale conclusion du rapport.
Le CFSI y a contribué en rédigeant l’article : «les voitures européennes carburent-elles à la faim ?» concernant l’impact de la politique européenne de promotion des agrocarburants et les investissements européens dans les pays du Sud qui en résultent, sur le droit à l’alimentation dans les pays en développement.